Eau dure (dureté totale en (CaCO³)

Symptôme : Cernes de savon et de calcaire dans les accessoires d’eau. Le savon ne mousse pas. Dépôts blanchâtres dans la tuyauterie, les accessoires de plomberie et de salles de bain, la lessive, le chauffe-eau, la bouilloire et la verrerie. Cheveux, peau et vêtements plus secs. Complique les travaux d’entretien ménager. Requiers également 60 % plus de savon et 20 % plus d’électricité pour le chauffe-eau. Altère le goût des aliments et des boissons.

Cause ou source : Sel de calcium (calcaire) et magnésium en concentrations aussi faibles que 3,0 grains par gallon ou 50 ppm-mg/l exprimé en dureté totale (CaCO³)

Traitement usuel : Adoucisseur d’eau par échange d’ions cationiques. Lors du processus d’échange des ions, le sel de calcium et le magnésium sont remplacés par des ions de sodium (lorsqu’ils sont régénérés avec du chlorure de sodium) ou par des ions de potassium (lorsqu’ils sont régénérés avec du chlorure de potassium).

Fer type no 1 = eau ferrugineuse (fer dissous) — eau coule claire

Symptôme : Taches de couleur brun-rouge sur les accessoires de plomberie, la vaisselle et la lessive. L’eau coule claire, mais une couleur rouille apparaît lorsque l’eau est chauffée et durant la cuisson. La lessive porte des taches de couleur rouille. Certaines boissons, y compris le café et le thé, sont plus foncées.

Cause ou source : Présence de fer dissous (Ferrous Fe²) en concentrations généralement supérieures à 0,3 ppm. L’eau coule claire. (Ne pas confondre avec (Ferric, Fe³+)

Traitement usuel :
1. Un adoucisseur d’eau ou un échangeur d’ions cationiques CRF de la marque Aqua Filtration Corporation, AquaMac et Filtraqua Canada peuvent enlever le fer dissous (Fe²) jusqu'à des concentrations de 10 ppm. Pour être en mesure d’éliminer le fer par échange d’ions, l’eau brute doit contenir du calcium et du magnésium en concentrations d’au moins 5 grains/gallon pour chaque ppm de fer. Des calculs spéciaux devront également être effectués lors de la programmation de l’équipement, et un acide spécial (Rust Weapon) devra être utilisé en combinaison avec le sel lors de la régénération. L’eau ne doit en aucun cas être oxygénée ou contenir un oxydant.

2. Si il n’y a pas de dureté dans l’eau et qu’il n’est pas justifié d’utiliser un échangeur d’ions cationiques, un Oxyfiltre de la marque Aqua Filtration Corporation, AquaMac et Filtraqua Canada peuvent peut être utilisé avec une vaste gamme de médias, généralement des médias tels que le sable vert ou autre média avec régénération intermittente au permanganate de potassium. *Cette méthode exige un pH supérieur à 6,8 et idéalement inférieur à 8.

3. Certains modèles d’Oxyfiltre catalytique utilisent des médias qui ne requièrent pas de régénération au permanganate de potassium, mais plusieurs facteurs doivent être évalués par un professionnel avant d’envisager cette option. *Cette méthode exige un pH supérieur à 6,8 et idéalement inférieur à 8.

4. Pour des concentrations supérieures à 10 ppm, ou pour résoudre simultanément plusieurs problèmes d’eau, une méthode d’oxydation et de filtration est recommandée. L’oxygène, le chlore, le permanganate de potassium, l’ozone, le peroxyde et autre oxydants peuvent être utilisés pour transformer le fer dissous (Fe²) en fer non dissous (Fe³+) pour ensuite être en mesure de l’enlever par filtration mécanique. Pour envisager l’injection d’un de ces oxydants, il est primordial que toute matière oxydable ou toute autre substance qui réagit avec un oxydant ait une concentration stable. Si la qualité de l’eau brute est changeante, il peut s’avérer difficile de calibrer le bon dosage de l’oxydant injecté. L’oxygène offre une plus grande flexibilité dans le cas d’une qualité d’eau brute instable. En présence de matières organiques et lorsque le chlore est utilisé, il est important de porter une attention particulière à la possibilité de formation de produits dérivés du chlore. Une combinaison du chlore et autre oxydant ou l’utilisation d’un filtre au charbon activé peut devenir indispensable. Lorsque le chlore est utilisé et que l’élimination du résiduel de chlore libre est souhaité, un filtre au charbon activé devra être utilisé, mais il devra être précédé d’un filtre à sédiment lorsque la turbidité après oxydation est supérieure à 10 utn. *Cette méthode exige un pH supérieur à 6,8 et idéalement inférieur à 8. Fer type no 1 = eau ferrugineuse (fer dissous) eau coule claire.

Fer type no 2 = eau ferrugineuse (fer non dissous) — eau de couleur rouille

Symptôme no 1 : L’eau est de couleur rouille lorsque l’eau froide coule; des particules de couleur rouge/rouille se dépensent au fond d’un verre après un court laps de temps.

Cause ou source : Fer non dissous et précipité (Ferric, Fe³+).

Traitement usuel :
1. Si le fer est entièrement sous cette forme (Ferric, Fe³+) et qu’aucun fer dissous n’est présent (Ferrous Fe²), un filtre à sédiments multimédias avec lavage à contre-courant peut être suffisant. Pour de meilleurs résultats, utilisez un filtre au Birm de la marque Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada, mais uniquement lorsque la concentration d’oxygène est supérieure à 15 % comparativement à la concentration totale en fer.

2. Un OxyFiltre de la marque Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada peuvent être utilisé avec une vaste gamme de médias, généralement des médias tels que le sable vert ou autre média avec régénération intermittente au permanganate de potassium. *Cette méthode exige un pH supérieur à 6,8 et idéalement inférieur à 8.

3. Certains modèles d’OxyFiltre catalytique utilisent des médias qui ne requièrent pas de régénération au permanganate de potassium, mais plusieurs facteurs doivent être évalués par un professionnel avant d’envisager cette option. *Cette méthode exige un pH supérieur à 6,8 et idéalement inférieur à 8.

4. Pour des concentrations supérieures à 10 ppm ou pour résoudre simultanément plusieurs problèmes d’eau, une méthode d’oxydation et de filtration est recommandée. L’oxygène, le chlore, le permanganate de potassium, l’ozone, le peroxyde, et autre oxydants peuvent être utilisés pour transformer le fer dissous (Fe²) en fer non dissous (Fe³+), pour ensuite être en mesure de l’enlever par filtration mécanique. Pour envisager l’injection d’un de ces oxydants, il est primordial que toute matière oxydable ou toute autre substance qui réagit avec un oxydant ait une concentration stable. Si la qualité de l’eau brute est changeante, il peut s’avérer difficile de calibrer le bon dosage de l’oxydant injecté. L’oxygène offre une plus grande flexibilité dans le cas d’une qualité d’eau brute instable. En présence de matières organiques et lorsque le chlore est utilisé, il est important de porter une attention particulière à la possibilité de formation de produits dérivés du chlore. Une combinaison de chlore et autre oxydant ou l’utilisation d’un filtre au charbon activé peut devenir indispensable. Lorsque le chlore est utilisé et que l’élimination du résiduel de chlore libre est souhaité, un filtre au charbon activé devra être utilisé, mais il devra être précédé d’un filtre à sédiments lorsque la turbidité après oxydation est supérieure à 10 utn.

* Pour toutes les méthodes énumérées, le pH doit être supérieur à 6,8 et idéalement inférieur à 8. Pour corriger le pH, consultez la section intitulée « Eau acide ».

Symptôme no 2 : Même symptôme que le symptôme no 1

Cause ou source no 2 : Fer intermittent, généralement au début de la consommation ou lorsque la consommation est occasionnelle. Habituellement causé par une absorption de fer dans une vieille tuyauterie ou un pH est inférieur à 6,6.

Traitement usuel : Filtre au calcite pour simultanément corriger le pH et filtrer le fer non dissous.

Fer organique et bactérie du fer

Symptôme : Largage brunâtre qui ne précipite pas; peut former un film ou une peau

Cause ou source : Fer organique (bactéries Crenothrix, Sphaerotilus, Gallionella et Sideiocapsa)

Traitement usuel : Détruire la bactérie du fer avec une solution d’acide hydrochlorique, la chloration, la filtration ou un filtre au charbon activé.

Fer colloïdal

Symptôme : Couleur rouge/rouille qui se forme dans l’échantillon après 24 heures, mais qui ne se dépose pas. Peut parfois former des agglomérations, mais reste en suspension

Cause ou source : Fer colloïdal

Traitement usuel : Chloration, suivie de rétention entre 15 et 30 minutes, suivie de filtre au charbon activé

Manganèse : largage noirâtre dans l’eau

Symptôme : Tache noirâtre sur les accessoires de salles de bain, la robinetterie et la lessive.

Cause ou source : Interaction entre dioxyde de carbone ou les matières organiques avec un sol manganésifère (concentrations supérieures à 0,05 ppm). Normalement combiné avec du fer

Traitement usuel :
1. Oxyfiltre de la marque Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada. Peut être un filtre au sable vert, un filtre MTM, un filtre à médias catalytiques. Limite entre 2 et 15 ppm de fer et de manganèse combinés. Plusieurs facteurs influencent le traitement. Le pH doit être supérieur à 6,8 et préférablement entre 7 et 8.

2. Adoucisseur de résines échangeuses de cations pour le manganèse dissous seulement. Minimum 10 lb de sel par pi3. Dureté minimum de 1 grain par 0,05 ppm

3. Les autres procédés généralement utilisés pour enlever le fer peuvent habituellement être utilisés pour enlever le manganèse. Équipement utilisant du Birm comme média dans certaines conditions. Généralement avec injection d’air. (consultez votre détaillant Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada ).

Eau jaune ou tannins

Symptôme : Eau de couleur jaunâtre même après traitement du fer et du manganèse. (Lecture de couleur supérieure à 75 APHA unités). Taches jaunâtres sur les tissus fins, la porcelaine et les accessoires

Cause ou source : Eau en contact avec un sol tourbeux ou une décomposition végétale accumulant des tannins, de l’acide humique

Traitement usuel :
1. Eau de consommation : osmose inversée ou autre technologie membranaire

2. Grand volume d’eau : Réduction par adsorption via une résine anionique macroporeuse de type 1 régénérée avec du NaCI, jusqu’à 3 ppm

3. Chloration continue avec pleine rétention, filtration et/ou décoloration avec charbon activé

4 : Combiner les méthodes no 1 et no 2

Eau acide (pH bas)

Symptôme : Taches vertes sur le lavabo et autres accessoires de porcelaine. Largage bleu vert dans l’eau

Cause ou source : Eau avec fortes concentrations de dioxyde de carbone (CO²), pH généralement inférieur à 6,8

Traitement usuel : Utiliser un filtre avec un media correcteur de pH de marque Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada. Calcite pH+ pour pH entre 5,5 et 6,8; ou un filtre avec un mélange de 2 pour 5 de Corosex et calcite pour un pH inférieur à 5,5 ou pour un grand débit et un faible temps de contact. Injection de bicarbonate de soude préférablement suivie de filtration

Eau corrosive (forte concentration d’oxygène)

Symptôme : Détérioration de la plomberie en cuivre et pigmentation des accessoires et garnitures en laiton (brass fittings). Spécialement dans l’eau chaude où le pH est presque neutre (pH 7). Taches verdâtres pouvant apparaître sur les accessoires de plomberie

Cause ou source : La corrosion causée par l’oxygène (O²) est généralement retrouvée dans les approvisionnements en eau de surface, et dans les puits profonds des régions arides, même avec un pH neutre. Lorsqu’une eau à forte concentration d’oxygène (O²) est chauffée, l’oxygène est libre d’attaquer la surface des métaux.

Traitement usuel : Injection d’une solution de polyphosphate et/ou de silicate de sodium pour protéger la surface des métaux en réduisant l’exposition

Corrosion des surfaces en acier inoxydable

Symptôme : Noircissement et pigmentation de l’acier inoxydable, des lavabos et de la coutellerie

Cause ou source : Très forte concentration de chlorure dans l’eau. En présence d’une forte concentration d’oxygène, la température élevée utilisée pour le cycle de séchage dans un lave-vaisselle accélère la corrosion.

Traitement usuel : Réduire les MDT (matières dissoutes totales), y compris les chlorures. Méthode efficace, osmose inversée Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada ou équipement de déminéralisation

Matières organiques ou COT et COD

Les matières organiques naturelles sont principalement issues de la décomposition des végétaux, des animaux et des micro-organismes. Elles peuvent donc être très diverses relativement à leur composition pour établir une description précise de leur composition moyenne. Elles ont beaucoup d’impact sur les paramètres de qualité de l'eau : couleur, odeur, sous-produits de désinfection, saveur, etc.

Symptôme : Variable

Cause ou source :
Les matières organiques sont à l'origine de la dégradation de la qualité de l'eau, ainsi :
— elles influencent les propriétés organoleptiques de l'eau (odeur et goût);
— elles peuvent être la cause d'une certaine toxicité acquise au cours du traitement, par le biais de la métabolisation de certains composés, comme la formation de THM induite par oxydation, plus particulièrement par chloration;
— elles influencent directement la stabilité biologique de l'eau dans le réseau de distribution.

Différentes méthodes d'analyse des matières organiques

Les différentes analyses des matières organiques

Oxydabilité au permanganate de potassium, KMnO4 : cette analyse consiste en une oxydation chimique à chaud (100 °C) en milieu acide pendant 10 minutes.
Absorbance UV : cette méthode de mesure est très pratique, mais certains éléments minéraux représentent une source d'interférence; en outre, les résultats peuvent dépendre de la nature des matières organiques analysées. Une densité optique de 1 pour des cuves de 1 cm équivaut à une valeur approximative de 30 à 45 mg O2/l de l’oxydabilité au KMnO4 en milieu acide.

Carbone organique total (COT) et dissous (COD) : pour une eau de surface, le COT est en général composé de 90 % de carbone organique dissous (COD) et de 10 % de CO particulaire. Le COD représente les matières organiques restantes après filtration sur des membranes de 0,45 microns. Il existe une corrélation entre le COD et l’absorbance UV : UV (1 cm, 254 nm) / COD env. 0,03 à 0,04 pour les eaux de surface.
Carbone organique dissous biodégradable (CODB) : il est estimé à partir de la décroissance du COD après une longue période d’incubation (28 jours) en présence d’une suspension de bactéries ou d’une biomasse fixée. Pour les eaux de surface, la valeur du CODB est en général au maximum de 30 % du COD.
Les termes COR ou CODR sont réservés au carbone organique bioréfractaire dans les conditions du test : COR = COD – CODB.

Demande chimique en oxygène (DCO) : cette analyse est réalisée avec une oxydation des matières organiques par du dichromate de potassium en excès (Cr2O7) en milieu acide et chauffé.
Demande biochimique en oxygène (DBO5) : cette analyse biochimique, menée sur 5 jours, mesure une dégradation partielle de la matière organique par des micro-organismes (voie biologique). Elle est exprimée en mg O2/l.

Traitement usuel :
1. La filière classique coagulation-floculation-décantation-filtration-désinfection : Les essais de floculation (jar tests) préalables permettent de déterminer la dose de coagulants à utiliser, cette dernière dépendant fortement de la nature de la matière organique présente. Cependant, les doses sont généralement voisines de 2 mg Fe/mg COT pour les sels de fer, et de 1 mg Al/mg COT pour les sels d'aluminium. Si les essais de floculation (jar test) permettent d'atteindre des rendements de 75 % sur l'élimination de la matière organique, les performances réelles sont plus proches de 60 % pour les trois premières étapes. La filtration servant essentiellement à l'élimination des matières particulaires résiduelles, son efficacité sur l'abattement du COT n'est que très modeste (quelques %). Par contre, si les conditions requises au développement d’un film biologique sur les grains de sable sont remplies, l’abattement peut être augmenté. Quant à la désinfection, le réactif chimique utilisé pour l'inactivation des micro-organismes peut aussi oxyder une fraction de la matière organique restante.

2. Le charbon actif en poudre ou en grains : des utilisations spécifiques
Utilisé sous forme de poudre (CAP), il permet de traiter soit les pointes saisonnières de pollution, soit les pollutions accidentelles. L'efficacité du CAP dépend de la nature et de la concentration des micropolluants, du type de charbon utilisé (taille des pores) et de la dose de CAP injectée. En ce qui concerne le charbon actif en grains (CAG), il est utilisé en filtration pour des traitements de finition, car il permet l'amélioration de nombreux paramètres liés à la matière organique naturelle : couleur, goût, odeurs, demande en désinfectant, potentiel de formation de THM, etc. En outre, son utilisation en filtration biologique permet d'obtenir des rendements d'élimination du CODB pouvant aller jusqu'à 80 % à 18 °C, mais ne dépassant pas 30 % à 8 °C. Aqua Filtration Corporation, AquaMac et Filtraqua Canada recommande de porter une attention particulière au contrôle des micro-organismes avec cette méthode de réduction.

3. Les membranes : des utilisations différentes en fonction des seuils de coupure
La microfiltration et l’ultrafiltration sont généralement utilisées à la place d'une filière classique de clarification-filtration; cependant, dans certains cas, il est nécessaire d'avoir recours à une coagulation préalable (grand volume), pour certaines matières organiques trop petites pour être retenues ou des pores de membrane trop grands. Généralement, les rendements obtenus sont de l’ordre de 10 à 40 %, sauf s’il fait recours à une injection de CAP. Dans ce cas, les rendements sont identiques à ceux obtenus dans les filières de clarification-filtration. La nanofiltration peut permettre la correction d’un ou plusieurs paramètres, dont l’abattement de la matière organique. Les rendements d'élimination de la matière organique naturelle, sous forme de COD et CODB, sont de l'ordre de 95 % (même ordre de grandeur pour les précurseurs de THM). Pour l’eau de consommation seulement (POU), nous recommandons l’utilisation d’une osmose inversée qui résout généralement plusieurs autres problèmes possibles de qualité d’eau.

4 : L'oxydation par l'ozone, le dioxyde de chlore ou le chlore : des actions variées et quelques inconvénients
L'ozone peut être utilisé en préoxydation ou interoxydation; une fraction variable du COD est alors transformée en CODB, ce qui favorise ensuite la dégradation biologique de cette matière organique, et diminue ainsi les problèmes de reviviscence bactérienne dans le réseau. Le principal avantage du dioxyde de chlore est qu'il ne produit pas (ou peu) de THM. Cependant, il est assez rarement utilisé en préoxydation pour la réduction de la matière organique. En outre, en fonction de son mode de production, il peut être à l'origine de la formation de chlorite. Le chlore devrait de moins en moins être utilisé au Canada en préchloration du fait de sa réactivité importante avec les précurseurs de THM, et notamment, les substances humiques. Pour de petits volumes, le chlore peut demeurer une approche à évaluer s’il y a un contrôle de THM par la suite.

5 : Méthode pour le traitement de l’eau résidentielle centrale ou pour l’eau de consommation
Pour les plus petits volumes d’eau ou l’eau de consommation, la présence continue de matières organiques ou de CO et de pesticides, l'utilisation d'une filtration sur CAG suivie d’UV donnera certains résultats. La technologie membranaire par osmose inversée est certainement une avenue à évaluer dans la sélection. Pour les applications à petits volumes, tels un bâtiment, une résidence ou un très petit réseau, une préoxydation au chlore, coagulation et floculation sous pression ou atmosphérique avec décantation, suivie de filtration multimédia, et de filtration sur GAC pourrait servir de filières multibarrières. Le tout suivi d’une barrière supplémentaire pour l’eau de consomption, telle que l’osmose inversée. S’il y a une forte concentration CO, de tannins ou de couleur, la demande en chlore peut devenir problématique et le résultat peut ne pas être celui souhaité. Il existe des résines anioniques qui offrent certains avantages. Le traitement avec réservoir atmosphérique et temps de contact prolongé donne de meilleurs résultats, mais requiert une repressurisation.

Conclusion pour matière organique
La réduction de la concentration de la matière organique est essentielle pour la production d'eau destinée à la consommation humaine, car elle est à l'origine des qualités organoleptiques de l'eau distribuée (couleur, goût, odeur) d'une part, et de sa possible toxicité d'autre part (présence de THM).

Dans ce cadre, les traitements à appliquer sont choisis en fonction de la nature et des concentrations de la matière organique présente dans les eaux et du volume d’eau à traiter. Les détaillants Aqua Filtration Corporation, AquaMac et Filtraqua Canada pourraient recommander une technique de réduction différente pour un réseau à grand volume, un réseau à petit volume, une résidence (POE) ou simplement l’eau de consommation (POE).

Pour les volumes plus importants, il n'existe pas de procédés miraculeux permettant d'éliminer toute la matière organique, et il faut alors considérer l'ensemble d'une filière de production d'eau potable comme un processus assurant l'élimination progressive de la quasi-totalité de la matière organique présente initialement dans l'eau brute.

Pour les volumes plus importants, surtout à partir d’une eau de surface dont l'objectif est d'obtenir un CODB inférieur aux normes pour ne pas favoriser la reviviscence bactérienne dans les réseaux, et donc limiter la demande en chlore, la filière classique la plus efficace peut être un système multibarrières, soit une préoxydation ozone, suivie de coagulation et floculation, décantation, de filtration média, d’oxydation ozone, de filtration GAC, (UV option), de chloration lorsqu’un résiduel est recherché dans le réseau de distribution.

Odeur no 1 (tannins)

Symptôme no 1 : Aromatique, odeur de poisson, de terre ou de bois

Cause ou source no 1 : Généralement causé par des matières organiques souvent présentes dans les eaux de surface

Traitement usuel no 1 :

1. Filtre au charbon activé ou filtre à cartouche au charbon activé s’il s’agit uniquement d’eau de consommation (consultez aussi la section portant sur les tannins)

Dans tous les cas où un le charbon activé est utilisé et où il y a présence de matières organiques, une prolifération importante de certains micro-organismes peut se développer. Un stérilisateur ultraviolet devrait être considéré.

Odeur no 2 (chlore)

Symptôme no 2 : Odeur de chlore, eau des aqueducs municipaux ou privés

Cause ou source no 2 : Concentration excessive de chlore après traitement

Traitement usuel no 2 : Filtre au charbon activé ou filtre à cartouche au charbon activé s’il s’agit uniquement d’eau de consommation – osmose inversée

Odeurs nos 3, 4 et 5 : (H2S ou similaire)

Symptômes nos 3, 4 et 5 : Odeur d’oeufs pourris, odeur d’eau sulfureuse. Ternit la coutellerie. Taches de couleur jaune/noir sur les accessoires de plomberie et de salles de bain. Modifie la couleur et altère le goût de certains breuvages comme le café et le thé. Modifie l’apparence et le goût des aliments

Cause ou source no 3 : Sulfate d’hydrogène dissous (H2S)** présent dans l’eau brute. Souvent présent en combinaison avec une présence du fer et du manganèse et un pH bas

Traitement usuel no 3 :

1. Oxyfiltre de la marque Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada. Peut être un filtre au sable vert, un filtre MTM, un filtre à médias catalytiques. Limite entre 4 et 6 ppm. Il est important de prendre en considération le H2S, le fer et le manganèse combinés. Pour calculer la limite de cette méthode de traitement, il faut prendre en compte plusieurs facteurs influençant le traitement. Le pH doit être supérieur à 6,7.

2. Pour des concentrations supérieures à 6 ppm ou pour résoudre simultanément plusieurs problèmes d’eau, une méthode d’oxydation et de filtration est recommandée. L’oxygène, le chlore, le permanganate de potassium, l’ozone et le peroxyde peuvent être utilisés selon leurs limites respectives. Ce procédé devra être suivi d’une filtration. Avant d’envisager l’injection d’un de ces oxydants, il est primordial que toute matière oxydable et/ou toute autre substance qui réagit avec un oxydant ait une concentration stable. Si la qualité de l’eau brute est changeante, il peut s’avérer difficile de calibrer le bon dosage de l’oxydant injecté. L’oxygène offre une plus grande flexibilité dans le cas d’une qualité d’eau brute instable. S’il y a présence de matières organiques et que le chlore est utilisé, il est important de porter une attention particulière à la possibilité de formation de produits dérivés du chlore. Une combinaison de chlore et un autre oxydant ou l’utilisation d’un filtre au charbon activé peuvent devenir indispensables. Si le chlore est utilisé et lorsque l’élimination du résiduel de chlore libre est souhaité, un filtre au charbon activé devra être utilisé, mais il devra être précédé d’un filtre à sédiments si la turbidité après oxydation est supérieure à 10 utn. *Cette méthode exige un pH supérieur à 6,8 et idéalement inférieur à 8.

Cause ou source no 4 : Interaction entre les sulfates et les bactéries dans l’eau brute produisant des traces de sulfate d’hydrogène (H2S), généralement plus fréquents en eau chaude.

Traitement usuel no 4 : Désinfecter la plomberie entière avec du chlore. Installer un système d’injection de chlore en continu. Chloration suivie de filtration et de charbon activé pour enlever le résiduel de chlore, si désiré. Pour obtenir plus d’informations sur les autres facteurs à considérer avant de choisir cette méthode, référez-vous aux informations détaillées d’un système de chloration.

Cause ou source no 5 : La tige anode de magnésium dans le réservoir à eau chaude réagit avec l’eau (électrique ou gaz).

Traitement usuel no 5 : Enlever la tige anode de magnésium du réservoir à eau chaude. Remplacer par une anode alternative, telle qu’une anode en aluminium, si désiré.

Odeur no 6 (détergent ou septique)

Symptôme no 6 : Odeur de détergent, eau qui fait de la broue en coulant, odeur d’égout ou de fosse septique (Consultez la section intitulée « Nitrates-Nitrites »).

Cause ou source no 6 : Suintement des installations de fosses septiques et infiltration dans l’eau souterraine

Traitement usuel no 6 : Localiser et éliminer la source d’infiltration. Ensuite hyperchlorer le puits et/ou la plomberie de distribution. Le charbon activé peut absorber une quantité limitée d’odeurs septiques et de détergents. Toutefois, la potabilité de l’eau sera douteuse.

Odeur no 7 (pétrole)

Symptôme no 7 : Odeur de gaz, d’essence, de gazoline, d’huile (hydrocarbure)

Cause ou source no 7 : Fuite d’un réservoir d’essence ou d’huile s’infiltrant dans la distribution de l’eau ou l’aquifère

Traitement usuel no 7 : Localiser et éliminer la source d’infiltration. Ensuite hyperchlorer le puits et/ou la plomberie de distribution

Le charbon activé peut absorber une quantité limitée de la plupart des hydrocarbures. Une installation d’injection d’air de 40 :1 air/eau, avec un mélange et une exposition intenses, prolongera généralement de façon significative la durée de vie du charbon.

Même si la chloration n’est pas reconnue comme une méthode de traitement pour ce problème, Les détaillants Aqua Filtration Corporation, AquaMac et Filtraqua Canada pourraient recommander une injection de chlore et un temps de rétention adéquat d’au moins 40 minutes suivi d’un filtre au charbon activé, peut donner des résultats acceptables.

Odeur no 8 (gaz)

Symptôme no 8 : Odeur de gaz méthane ou eau brouillée

Cause ou source no 8 : Processus naturel de décomposition, de putréfaction et de pourrissement de matières organiques (a) d’un vieux site d’enfouissement abandonné ou (b) d’un champ pétrolier

Traitement usuel no 8 : Système d’aération atmosphérique nécessitant une repressurisation du réseau de plomberie. Ventilez les gaz dans un endroit approprié. Le gaz méthane libre peut être inflammable et explosif. En raison de la provenance de l’eau, une analyse microbiologique est recommandée. Un système conçu expressément par AquaWaterEau Corporation et disponible cher les détaillants Aqua Filtration Corporation, AquaMac ou Filtraqua Canada, combinant l’aération atmosphérique et la chloration est en mesure d’éliminer les gaz volatils, les goûts, les odeurs, les organiques, les micro-organismes (bactéries, coliformes, etc.).

Odeur no 9 (chimique)

Symptôme no 9 : Odeur chimique ou de phénol

Cause ou source no 9 : Utilisation excessive de pesticides, d’herbicides, de phénol pour l’agriculture ou application industrielle s’infiltrant dans la distribution de l’eau ou l’aquifère

Traitement usuel no 9 : Filtre au charbon activé ou filtre à cartouche au charbon activé s’il s’agit uniquement d’eau de consommation, osmose inversée (Il est important d’effectuer un suivi régulier).

Goût (eau salée)

Symptôme no 1 : Eau sale, minérale, saumâtre, alcaline. Effet laxatif dans certaines circonstances. Peut tacher l’aluminium

Cause ou source no 1 : Fortes concentrations de sodium ou de magnésium ou matières dissoutes totales ou alcalinité - NaCl, Na2SO4, MgSO4. SO4, CI, HCO3, TDS

Traitement usuel no 1 :
1. Aucun traitement économique pour des concentrations supérieures à 2 000 ppm.

2. Pour l’eau de consommation : osmose inversée ou distillation

3. Technologie membranaire : nanofiltration – osmose inversée

4. Déminéralisation avec mélange de résines anioniques/cationiques

Goût (métallique ou amer)

Symptôme no 2 : Goût métallique, amer

Cause ou source no 2 :
1. pH très bas 4,5-5,5

2. Fortes concentrations de fer (plus de 3,0 ppm Fe)

Traitement usuel no 2 :

1. Corriger en élevant le pH, généralement avec un média de calcite. Injection de bicarbonate de soude ou caustique (consultez la section intitulée « Eau acide »)

2. Consulter la section intitulée « Fer ».

Turbidité

Symptôme no 1 : Boue, vase, limon, sable, glaise et sédiments. Texture abrasive de l’eau de lavage ou résidus et dépôts dans les toilettes et lavabos. Règle générale, ne colle pas et s’élimine facilement

Cause ou source no 1 : Matières en suspension ou précipitées dans des eaux de surface ou puits non étanches. Variation lors d’importants changements climatiques (pluie). Sable très fin ou limon ayant traversé le tamis d’un système de pompage ou de traitement de coagulation

Traitement usuel no 1 : Selon la granulométrie, peut être enlevée avec une simple trappe à sable de type vortex ou cyclone, un filtre multimédia, calcite ou FA-Sed5, une cartouche filtrante. Dans des cas de particules très fines, des membranes d’ultrafiltration ou un procédé de coagulation peuvent être requis.

Symptôme no 2 : Fibre grisâtre dans l’eau

Cause ou source no 2 : Matières organiques — algue, etc. Normalement dans les eaux de surface. Bactérie du soufre

Traitement usuel no 2 : Chloration continue et filtres à sédiments, calcite ou charbon activé

Nitrates-Nitrites

Les principales sources de nitrates-nitrites sont les fertilisants agricoles, le fumier, les rejets sanitaires et la décomposition d’organismes végétaux et animaux. Ils sont entraînés vers les eaux de surface et les nappes d’eau souterraine par l’infiltration de la pluie ou la fonte des neiges. Les infiltrations sont donc plus importantes au printemps et à l’automne.

La présence de nitrates-nitrites dans l’eau

Au-delà de 5 mg/l


Il est important de noter qu’une concentration de nitrates-nitrites supérieure à 5 mg/l justifie un suivi régulier, au moins deux fois par année, puisque les concentrations peuvent varier dans le temps.

Au-delà de 10 mg/l

Si la concentration de nitrates-nitrites détectée dans l’eau excède la norme précisée dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable, soit 10 mg/l, cette eau ne doit pas être utilisée pour l’alimentation des nourrissons de moins de six mois ni par les femmes enceintes. La population en général doit également éviter le plus possible de consommer régulièrement une eau dont la concentration en nitrates-nitrites excède la norme établie.

Eau brune après système de chloration/déchloration

Symptôme : Largage ou reflet brun

Cause ou source : Détérioration du charbon activé causée par une concentration excessive de chlore

Traitement usuel : Remplacer le plus rapidement possible le média de charbon activé ou la cartouche. Peut entraîner le relargage des substances accumulées en fortes concentrations

Eau blanche ou laiteuse — type no 1

Symptôme : Eau blanche ou laiteuse

Cause ou source :
1 : Précipités se formant durant le chauffage de l’eau qui disparaissent rapidement

2. Fortes concentrations d’oxygène non dissous souvent causées par une installation de pompage en mauvais état

3. Concentrations excessives de coagulant provenant généralement d’une usine de filtration ou d’un système de traitement mal calibré

Traitement usuel :
1. Vidanger régulièrement le réservoir à eau chaude pour éliminer les précipités.

2. L’eau s’éclaircit généralement tout seul et rapidement.

3. Réduire la concentration de coagulants au besoin, et vérifier l’état des filtres pour valider l’efficacité de ceux-ci. Un filtre colmaté pour entraîner le passage de précipités et de coagulants.

Eau blanche ou laiteuse — type no 2

Symptôme : Eau blanche ou laiteuse, odeur possible de gaz méthane selon la concentration

Cause ou source : Présence de gaz méthane dans l’eau. Commun dans les régions où il y a ou a déjà eu pétrification du sol : marais, régions marécageuses, inondées ou submergées

Traitement usuel : Système d’aération atmosphérique nécessitant une repressurisation du réseau de plomberie. Ventilez les gaz dans un endroit approprié. Le gaz méthane libre peut être inflammable et explosif.

Eau de mine

Symptôme : Impossible d’augmenter le pH avec de la calcite. Taches verdâtres et rougeâtres sur les accessoires de plomberie. Désintégration des accessoires de plomberie

Cause ou source : Minéraux acides H2SO4 et HCI provenant de l’eau de mine se mélangeant à l’eau de surface. Un pH inférieur à 4,3 indique la présence de FMA.

Traitement usuel : Injection de soude caustique ou bicarbonate de soude

Eau huileuse

Symptôme : Film imperméable très mince qui se forme sur la surface de l’eau. Goût de vernis

Cause ou source : Kérosène, gaz, pétrole, diesel provenant souvent d’une fuite de réservoir et d’une infiltration dans le sol

Traitement usuel :
1. À court terme : charbon activé adsorbant ou technologie membranaire (ultra ou nano-filtration ou osmose inversée)

2. Long terme : éliminer le problème à la source. La chloration suivie de charbon activé peut être envisagée dans le cadre d’un essai pilot. Technologie membranaire

Arsenic AsO2 — AsO43

Symptôme : Aucun symptôme de couleur, d’odeur ou de goût. Généralement un risque pour la santé au-delà de 0,05 ppm

Cause ou source : Eau souterraine contaminée dans certaines régions — contamination industrielle, agricole ou provenant d’herbicides

Traitement usuel :
1. Osmose inversée (RO) pouvant être éliminée jusqu’à 90 % ou distillation

2. Déminéralisation avec résines anioniques/cationiques mélangées (ajustez le conductimètre à 250 000 ohms)

3. En présence de dureté (obligatoire), une réduction peut être réalisée simultanément avec le calcium et le magnésium; utilisez une forte concentration de saumure pour la régénération à 15 lb. NaCI/pi3

4. Un filtre au sable vert de la nouvelle génération (GreenSand Plus) a la capacité de réduire certains types d’arsenic. Dans tous les cas, les données sont encore insuffisantes pour confirmer l’efficacité. Un projet pilot à petite échelle devrait être envisagé.

5. Certains types de médias de la nouvelle génération ont la capacité de réduire certains types d’arsenic par absorption et ils sont également disponibles. Dans tous les cas, les données sont encore insuffisantes pour confirmer l’efficacité. Un projet pilot à petite échelle devrait être envisagé.